Lorgues

 

 
Certificat de prestation de serment par Rigouard devant l'Assemblée Nationale , le 27 décembre 1790
 

 A cette époque, l'église se divise, d'un côté les prêtres jureurs qui reconnaissent la nouvelle constitution d'un autre les réfractaires qui par peur des menaces d'excommunication proférées par le pape à l'encontre des jureurs deviennent de plus en plus nombreux. Leur combat est dirigé par les évêques émigrés. Le nouveau prélat va se retrouver confronter à de nombreux problèmes, une lutte sans merci est ouverte entre les deux factions. La tâche est peu aisée pour le nouvel évêque dont le diocèse est voisin du comté de Nice, berceau important de la lutte clandestine.

Installé le 26 juin 1791 à Fréjus, Rigouard se voulant homme de terrain restera fort peu dans son palais. Il ira de paroisse en paroisse pour prononcer des paroles d'apaisement et de réconciliation. Là commence sa vie tumultueuse, d'autres ont écrit son chemin de croix. Rien ne lui sera épargné, au fur et à mesure de ses déplacements, la résistance se fera de plus en plus dure.

 
Modeste village, Fréjus a, au départ, des relations sans histoire avec son nouvel évêque. Les fréjusiens sont heureux que le siège leur ait été conservé. Sans doute avec l'aide du fréjusien, l'abbé Sieyès. Mais les longues absences du prélat avantagèrent les contre-révolutionnaires. Le 21 septembre, le palais épiscopal est entièrement pillé et saccagé. S'en suit une mésentente croissante avec les élus fréjusiens.

Le 11 janvier 1793, le directoire départemental autorise l'évêque à quitter Fréjus pour Lorgues. Il arrive avec six de ses vicaires et va y rester trois ans. Fréjus attaque alors l'administration épiscopale. Les procès se suivent et compliquent une administration diocésaine déjà bien difficile.
Sur la façade du N°1 de la rue Bourgade où il s'installe, Mgr Rigouard fait écrire le verset du Magnificat: "Deposuit potentes de sede".

 

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