Lorgues
La collégiale St Martin
Dans le chevet derrière l'autel, au niveau de la 6 ème travée, se trouve l'enclos canoniaI. Dés 1729, le chapitre (capitulum, caput: tête) apporte les aménagements indispensables : les 24 stalles en noyer en face du lutrin acquis à la même date: la se regroupent les religieux 5 à 6h par jour pour observer les règles du concile de Trente les concernant : prière et chant grégorien imprimé sur les grands antiphonaires et graduels. En résidence minimum 9 mois par an, les chanoines font face à un calendrier chargé de messes, processions, prédications et présence au choeur. On leur doit les lambris supérieurs (bois et gypserie) installés en 1750, et probablement aussi la plupart des toiles hautes : le Souper à Emmaüs, oeuvre de Joseph L'Hermitte en 1749, peintre du roi et de la marine à Toulon. | |
En suivant les comptes du collège tenus par un chanoine économe de 1er Mai en 1er Mai, on connaît le détail du chargement (recettes) et du déchargement (dépenses).Ainsi, dés 1729, il est question au mois d'Avril de la 3ème cloche. II se peut qu'elle soit en provenance de l'ancienne église St Martin très délabrée et détruite en 1758. Dés 1730, on installe la cuve des Fonts baptismaux en remplacement d'un cuveau de bois ! La principale confrérie laïque est donc celle du Corpus Domini ou St Sacrement. Elle coopte les personnes de condition et surtout les consuls en fin de charge. Ils sont nombreux car, sous l'ancien régime, le mandat municipal ne dure qu'un an non renouvelable. Leur territoire est principalement le choeur liturgique. En 1732, ils font installer les clôtures latérales qui s'y trouvent : des fers forgés décorés de volutes, de la lettre C, et de feuille d'eau avec pistils à graines. Mais l'apport magistral de l'archiconfrérie consiste en l'achat de l'autel majeur en 1784 : un bijou d'élégance baroque en marbres polychromes. |