Vins de Lorgues

Château La Martinette, métamorphose à la russe Par lleonard dans Accueil le 24 Mars 2014
Créé il y a près de 400 ans, le domaine installé à Lorgues, dans le Var, a été racheté fin 2011 par Alexei Dmitriev. Cet homme d'affaires moscovite, passionné par le vin, investit là des millions d'euros pour faire de La Martinette un maillon essentiel de l'oenotourisme en Provence. Le château La Martinette et le Prieuré Saint-Marie-Vieille étalent leurs 400 hectares de terre le long de la rivère L'Argens et du canal de Sainte-Croix, entre Lorgues et Vidauban. Ces deux domaines, jadis propriétés indépendantes (il y avait là, au début du XXe siècle, plus de 150 personnes qui travaillaient la terre et les vignes), ont été rachetées il y a deux ans par un consortium de trois investisseurs russes, dont Alexei Dmitriev -photo- (qui est tombé amoureux de ce coin du var il y a 40 ans), homme d'affaires russe ayant abandonné ses activités de consulting pour se consacrer entièrement à son nouveau projet oenotouristique. Et quel projet ! 45 hectares de vignes vont progressivement être replantés pour une production annuelle de 250 000 bouteilles. Une nouvelle cave avec espace de vente va être réalisée selon les plans de l'architecte Bernard Mazières, le père des chais de château Latour, Pétrus et Mouton Rotschild (rien que pour cet aménagement, l'investissement est « de 10 à 12 millions d'euros », confie Alexei Dmitriev). Une oliveraie de 1600 arbres est constituée (dont 900 nouvellement plantés et 700 anciens, réhabilités et conservés) qui a donné 3 tonnes d'olives en 2013, avec la création à venir d'un moulin à huile. Des truffières sont en cours d'aménagement, dont une, naturelle, confiée à un expert en la matière. Un verger de 600 arbres fruitiers et un potager bio vont prendre place dans ce qui est encore aujourd'hui une prairie fleurie. La quinzaine de puits du domaine est en cours de restauration pour favoriser le drainage des sols. Le château proprement dit sera réservé aux propriétaires, mais la bâtisse du Prieuré va être transformée en hôtel-spa-restaurant avec, derrière les fourneaux, un chef renommé... « Tout doit être terminé en 2021 », insiste Alexei Dmitriev, annonçant même son intention de « racheter quelque chose en plus, dans une autre appellation dans le Var, pour diversifier le domaine ».

Côté vigne, les aménagements ont déjà bien avancé. « Les deux domaines étaient dans un sale état lors de leur acquisition, après les grosses inondations de 2010 », explique Michel Puons, responsable du milieu forestier de La Martinette. 13000 pieds de vigne ont été plantés en 2013, après arrachage des anciens ceps et préparation des sols. Ils sont protégés par des clôtures électriques, tout comme les truffières, chevreuils et sangliers raffolant des jeunes pousses et des tuber melanosporum... « Nous avons organisé 32 battues de sangliers durant l'automne dernier », explique Michel Puons. Après audit du vignoble par Stéphane Derenoncourt, maître de chai du château Pavie-Macquin ayant créée une société de conseillers viticoles et vinicoles (« Stéphane m'a toujours dit, quand tu achèteras un domaine, je te ferai le vin », glisse Alexei Dmitriev), trois parcelles de 2 hectares chacune sont particulièrement choyées, le long de la route de Vidauban. C'est là que vont être plantés de la clairette et surtout « de la syrah pour faire des grands rouges. Je veux le meilleur possible pour mon domaine », insiste Alexei Dmitriev, lui qui est tombé amoureux de ce coin du Var il y a 40 ans.

Château La Martinette, métamorphose à la russe
Par lleonard dans Accueil le 24 Mars 2014

Créé il y a près de 400 ans, le domaine installé à Lorgues, dans le Var, a été racheté fin 2011 par Alexei Dmitriev. Cet homme d'affaires moscovite, passionné par le vin, investit là des millions d'euros pour faire de La Martinette un maillon essentiel de l'oenotourisme en Provence.

Le château La Martinette et le Prieuré Saint-Marie-Vieille étalent leurs 400 hectares de terre le long de la rivère L'Argens et du canal de Sainte-Croix, entre Lorgues et Vidauban. Ces deux domaines, jadis propriétés indépendantes (il y avait là, au début du XXe siècle, plus de 150 personnes qui travaillaient la terre et les vignes), ont été rachetées il y a deux ans par un consortium de trois investisseurs russes, dont Alexei Dmitriev -photo- (qui est tombé amoureux de ce coin du var il y a 40 ans), homme d'affaires russe ayant abandonné ses activités de consulting pour se consacrer entièrement à son nouveau projet oenotouristique.

Et quel projet ! 45 hectares de vignes vont progressivement être replantés pour une production annuelle de 250 000 bouteilles. Une nouvelle cave avec espace de vente va être réalisée selon les plans de l'architecte Bernard Mazières, le père des chais de château Latour, Pétrus et Mouton Rotschild (rien que pour cet aménagement, l'investissement est « de 10 à 12 millions d'euros », confie Alexei Dmitriev). Une oliveraie de 1600 arbres est constituée (dont 900 nouvellement plantés et 700 anciens, réhabilités et conservés) qui a donné 3 tonnes d'olives en 2013, avec la création à venir d'un moulin à huile. Des truffières sont en cours d'aménagement, dont une, naturelle, confiée à un expert en la matière. Un verger de 600 arbres fruitiers et un potager bio vont prendre place dans ce qui est encore aujourd'hui une prairie fleurie. La quinzaine de puits du domaine est en cours de restauration pour favoriser le drainage des sols. Le château proprement dit sera réservé aux propriétaires, mais la bâtisse du Prieuré va être transformée en hôtel-spa-restaurant avec, derrière les fourneaux, un chef renommé... « Tout doit être terminé en 2021 », insiste Alexei Dmitriev, annonçant même son intention de « racheter quelque chose en plus, dans une autre appellation dans le Var, pour diversifier le domaine ».

Côté vigne, les aménagements ont déjà bien avancé. « Les deux domaines étaient dans un sale état lors de leur acquisition, après les grosses inondations de 2010 », explique Michel Puons, responsable du milieu forestier de La Martinette. 13000 pieds de vigne ont été plantés en 2013, après arrachage des anciens ceps et préparation des sols. Ils sont protégés par des clôtures électriques, tout comme les truffières, chevreuils et sangliers raffolant des jeunes pousses et des tuber melanosporum... « Nous avons organisé 32 battues de sangliers durant l'automne dernier », explique Michel Puons. Après audit du vignoble par Stéphane Derenoncourt, maître de chai du château Pavie-Macquin ayant créée une société de conseillers viticoles et vinicoles (« Stéphane m'a toujours dit, quand tu achèteras un domaine, je te ferai le vin », glisse Alexei Dmitriev), trois parcelles de 2 hectares chacune sont particulièrement choyées, le long de la route de Vidauban. C'est là que vont être plantés de la clairette et surtout « de la syrah pour faire des grands rouges. Je veux le meilleur possible pour mon domaine », insiste Alexei Dmitriev, lui qui est tombé amoureux de ce coin du Var il y a 40 ans.