Lorgues
Ermitage de St Ferréol
LE DEVELOPPEMENT DU SANCTUAlRE A partir du 16ème siècle St Ferréol devient le patron de la cité. La communauté lorguaise s'attache alors à entretenir et augmenter les bâtiments d'un lieu de pèlerinage assez réputé. Les malades, les accidentés, les affligés de la goutte, les soldats partant à l'armée affluent dans l'espoir de l'intercession du saint. De nombreux objets témoignent de cette dévotion : béquilles, crosses de fusil, vêtements et surtout les ex -voto. Ces documents font preuve de la grande ferveur des pèlerins du sanctuaire lorguais dont la renommée était régionale. Ce courant est particulièrement puissant aux 18 et 19ème siècles, grande époque des ex-voto. De nombreux objets d'art sacré ornent la chapelle, notamment de nombreuses toiles et tableaux qui possèdent une valeur historique certaine, sinon artistique. Les oeuvres les plus anciennes sont dans le style de la réforme tridentine : ainsi sur le mur sud de la grande nef, la distribution de la communion aux pestiférés par St Marcoul. En raison de l'affluence des pèlerins, il parut normal d'assurer une présence religieuse chargée de l'accueil et de la protection du sanctuaire. Très tôt. Il y eut des ermites à St Ferréol, hommes de méditation, parfois réputés : tel celui de 1605 pour sa générosité. Leur présence a prévalu dans l'appellation courante désignant le sanctuaire comme étant un ERMITAGE. Avec des coupures, on retrouve des ermites jusqu'à la Révolution et même après. L'histoire a recueilli le nom de quelques-uns : Frère Fidèle installé en 1793, Frère Marie en 1820, Frère Joseph en 1832, Frère Jean en 1843, Frère André en 1848. De qualité inégale, leur présence assurait une desserte religieuse, notamment pour la vénération des reliques amenées en 1827-29. |