Lorgues

La sériciculture (élevage des vers à soie) à Lorgues

Extrait de" Lorgues. Mémoire en Images". Tome II. Alain MARCEL. 2011

Lorsqu’au début du XXème siècle, la concurrence étrangère devint importante, les industriels fabricants de soiries se tournèrent vers ces pays moins chers : Syrie, Chine, Extrême-Orient. L'arrivée de la soie synthétique contribua aussi à la chute de cette activité. De plus, comme nous l’avons vu, la viticulture, qui venait de traverser la crise du phylloxéra, se reconstituait et donnait des bénéfices attrayants. Bien des propriétaires, cédant à cet engouement pour la vigne, arrachèrent les mûriers pour créer des vignobles. Les filatures fermaient et l’élevage des vers pour la production de la soie était de plus en plus délaissé. En revanche, la spécialisation du grainage devait survivre jusqu’après la deuxième guerre mondiale.
En 1927, on comptait encore à Lorgues 260 éducateurs permettant de produire 12 000 kilos de cocons dans cinq établissements ( Arnaud, Jancelin, Randazzo, Mourre et Ravais). En 1937, il n’y avait plus que 160 éducateurs et trois établissements et en 1943, 60 éducateurs produisant 2000 kilos. Le dernier atelier lorguais ferma au début des années 1950.
Aujourd’hui, les mûriers disséminés dans nos campagnes qui ponctuent au printemps et en été les paysages de belles touches de vert intense, sont les derniers témoins de cette activité passée.


Ci-dessus l’atelier Ravais-Mourre qui était installé dans les locaux de l’ancien collège rue Malvallat.


 

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