Roselly de Lorgues

Antoine, François, Félix Roselly
dit : Comte Roselly de Lorgues

Extrait de "LORGUES Le Temps retrouvé", Alain MARCEL . Ed. Equinoxe. 2017

 Antoine Roselly, était un homme de lettres né à Grasse en 1805. Les écrits de cet auteur avaient pour objets la propagation et la défense des idées catholiques. C’est ainsi qu’il publia : « Le Christ devant le siècle ou Nouveaux témoignages des sciences en faveur du catholicisme », « le livre des communes ou Régénération de la France par le Presbytère, l’Ecole et la Mairie », « De la Mort avant l’homme et du péché originels », puis « La Croix dans les deux mondes ou la Clé de la Connaissance », livre où il exposait pour la première fois le caractère et la sainteté de Christophe Colomb.  Plus tard à l’instigation du pape Pie IX qui le nomma « Postulateur officiel de la cause de béatification de Christophe Colomb près la cour de Rome », il écrivit la « Vie et les Voyages de Christophe Colomb ». Véritable monument élevé à la gloire du navigateur présenté comme un génie du catholicisme, cet ouvrage fut traduit dans plusieurs langues.
Antoine Roselly qui disait descendre d’une vieille famille de la noblesse italienne venue s’installer en Provence avec le roi René, se faisait appeler : Comte Roselly de Lorgues.

Lorsque parut en 1858 une loi relative à l’usurpation des titres et des noms d’apparence nobiliaire, il fit une demande auprès de Napoléon III pour pouvoir être autorisé à continuer de joindre à son nom patronymique celui de « de Lorgues », sous lequel il était connu dans le monde littéraire. Un décret du 15 décembre 1860 l’autorisa à faire cette addition. La municipalité de Lorgues protesta alors contre cette décision, arguant qu’elle était « en contradiction avec l'amour d'indépendance dont ses anciens habitants avaient toujours fourni la preuve. La ville de Lorgues n'a jamais eu de seigneur ; régie par les institutions municipales et dépendant directement du souverain, elle s'est toujours montrée très jalouse de ses privilèges et n'a épargné aucun sacrifice pour maintenir intactes ses franchises et libertés ». Elle contesta qu'Antoine Roselly soit autorisé à ajouter à son nom celui de Lorgues « ville dans laquelle il n'est même pas né, dans laquelle il ne possède aucune sympathie et aucun service éminent ne peut l'autoriser à réclamer un tel privilège ». La commune forma opposition devant le conseil d’Etat et fut écoutée puisque le décret d’autorisation fut rapporté, le 16 août 1862 .../...
Roselly ne pourra donc plus porter le nom de Lorgues, mais sera tout de même satisfait dans ses ambitions nobiliaires puisque, même si la canonisation de Christophe Colomb échoua, le pape remercia ses services rendus à l’église en lui conférant en 1865 le titre de comte, si convoité. Titre de noblesse pontificale donc et non française.
Armes : d'azur, à un coeur percé d'une flèche d'or; au chef d'argent chargé de trois roses de gueules.
Devise : VULNERASTI COR MEUM ROS COELLI.
Couronne de comte.

 

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