Lorgues

Situé au sommet de la colline de St Ferréol à proximité du mur de l'ermitage, l'oppidum était entouré d'un double mur de pierres qui formait un quadrilatére protégeant une suface d'environ un demi hectare. Ce camp ligure de l'Age de Fer constitue un des plus anciens témoignages de la présence humaine à Lorgues, au 4éme siècle avant J-C


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angle du quadrilatère

 "A la fin du 19 éme siècle une description de l'oppidium fut faite par l'abbé Arnaud d'Agnel et G. Cordouan, receveur de l'enregistrement. En 1927 le Commandant Laflotte en dressa un plan sommaire et approximatif . D'aprés ces travaux l'oppidum devait se trouver dans la partie sud de l' enclos des Capucins . Il aurait été constitué par trois enceintes, la plus basse était destinée au bétail et au matériel; la deuxième ou intermédiare contenait les habitations, les cabanes ; et à l'intérieur de la troisième se trouvait le trésor, les dieux et les biens les plus précieux de la peuplade. Antoine Barbier aurait également situé des vestiges de des deux premières enceintes et même une amorce de galerie souterraine marquée par une dalle verticale auraient été identifiées ; dans cette galerie, des poteries, vaisselles et plats auraient été trouvés. La base d'une partie de la troisième enceinte orientéé sud-est et sud-ouest est encore nettement visible de nos jours.../
En 1910, Antoine Barbier découvrit prés de l'oppidum, des outils en pierre polie, des débris de poterie noire, rouge et grise, un fragment de meule en porphyre et même un amas de grains carbonisés. En 1914 de nouvelles découvertes permirent à Antoine Barbier et Gattefosse de préciser la nature des grains utilisés. Il s'agissait essentiellement de deux sortes de blés et de deux légumineux.../
Ainsi est-il acquis que les Ligures se sont installés sur la colline de Saint-Ferréol qu'ils utilisaient seulement comme refuge: les traces de stockage de grain et d'ustensiles ménagers, dont les meules, permettent de supposer qu'ils s'y rendaient assez souvent, la contrée étant sans doute peu sûre.
Mais qui dit oppidum-refuge dit également localité à proximité. Le site de Lorgues étant propice à l'habitat, on peut parfaitement admettre qu'une bourgade ligure était installée sur le versant sud des collines dominant la plaine, à l'abri des crues et loin des marécages de l'Argens ; dotée de sources ou de puits faciles à creuser dans l'argile et alimentés par des nappes d'eau importantes, ayant à ses pieds une zone favorable aux cultures, adossée à un massif boisé, elle devait être un centre agricole, voire commercial assez important, relié aux villages voisins par des chemins de terre carrossables et entretenus. Il est probable que ce bourg, comme tous les villages ligures, était formé de cabanes légères plus ou moins dispersées et en tout cas disposées sans plan et sans aucune défense." (Lorgues Cité Franche de Provence- Louis Nardin)

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