Lorgues

Terre, tomettes et poteries
Extrait de Lorgues Mémoire en Images. Tome II .
Alain MARCEL. 2011

C’est au début du XIXe siècle que débuta la fabrication de malons, hexagones épais et grossiers aux contours irréguliers. On ignore encore aujourd’hui exactement d’où provient cette forme hexagonale. Puis, vers 1850, le produit s’affina, les premières tomettes firent leur apparition, on les appelait: malons fins. Elles connurent un essor considérable, la ville de Marseille en pleine expansion en habilla les sols de tous ses immeubles. Le petit hexagone de terre rouge devint alors un produit de grande consommation qui allait s’exporter dans le monde entier et connaître deux siècles de gloire avant de disparaître progressivement dans les années 60.
C’est donc à la grande époque des tomettes, à la fin du XIX° siècle, que l'industrie liée à la céramique devint importante à Lorgues. Sept usines tournaient à plein régime.
On trouvait, au quartier des Tuffs, la fabrique Chaigneau à qui succédèrent Bayle puis, en 1912, Marius Sibylle. A côté, fonctionnait l’usine Joseph Vian, reprise vers 1914 par Adrien Evesque, puis par Émile Diamanti en 1940. Tout près, à La Canal, étaient installés les frères Courchet, relayés par Marius Esbérard en 1903. Près de la gare, il y avait la fabrique Louis Ardoin rachetée par Marius Haute en 1900, puis par Élie Sibylle en 1912. Marius Haute possédait aussi une autre usine à Saint-Auxile, reprise plus tard par Costamagna. Enfin, en dehors de la ville, Roumieu puis Hilarion Sibylle étaient installés au quartier des Maures et Marius Estellon à Berne ( voir Tome 1 )

La fabrique Marius Sybille au quartier des Tuffs et tout à gauche sur la photo, celle de Joseph Vian, puis d’Adrien Evesque et d’Émile Diamanti.

 

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