Lorgues

PRODUITS CERAMIQUES

Puis avait lieu la phase trés importante de la cuisson. Elle s'effectuait dans des fours à bois ; cuisson d'abord à feu doux pendant 3 à 4 jours, c'était "l'étuvage", puis à grand feu pendant 5 à 6 jours ; mais la cuisson se faisait " à la chaleur » et non pas "à la flamme" c'est-à-dire que les flammes ne touchaient pas les tomettes mais passaient à côté d'elles dans des manchons réfractaires.
Le four refroidi on en extrayait les tomettes ; on les calibrait, c'était le "calibrage", et on les assortissait par teintes, c'était le " recettage ".
Remises en piles, elles étaient attachées avec du fil de fer prêtes à être expédiées.
L 'expédition se faisait par voitures à chevaux, généralement par des rouliers spécialisés et, à partir de 1885, par chemin de fer. Beaucoup de ces produits étaient dirigés sur Nice chez des grossistes et sur Marseille pour l'exportation.
  La production atteignait 2 millions de tomettes par an. La fabrication employait un nombre assez important de personnel. En dehors d'un effectif permanent de quelques hommes : 4 chez Esbérard, on faisait appel à une main-d'oeuvre locale saisonnière d'une dizaine de femmes.
 Entre 1920 et 1930 plus de 2 millions de tomettes étaient fabriquées chaque année par des moyens artisanaux, dans cinq maisons: Haute fils, Marius Esberard, Adrien Evesque, Elie Sibylle et Marius Sibylle ; c'était la prospérité. Mais après 1945 les méthodes archaïques de production furent battues en brèche par la mécanisation étrangère et en particulier italienne. faute de pouvoir s'adapter, cette vieille industrie lorguaise disparut. Elle essaya de se transformer en poterie agricole avec Émile Diamanti, successeur d'Adrien Evesque, la Société Joseph Costamagna , ou en poterie d'art avec Elie et Marius Sibylle . "
Cette activité disparut définitivement dans les années 1970 .

 

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